Un séjour dans l'Amazonie

Publié le 26 Juin 2017

Levée de soleil sur l'Amazonie lors de notre arrivée, 5h du matin.

Levée de soleil sur l'Amazonie lors de notre arrivée, 5h du matin.

JOYEUX ANNIVERSAIRE !

C'est le 26.  Il y a un an, à cette même date, à 13h, nous partions pour le Pérou.  Nous avons vécu différentes expériences, rencontré plein de gens, ressenties une large plage d'émotions, appris plein de nouveaux mots.  En fait, nous en avons vu de toutes les couleurs, dans tous les sens du mot.  Et cela ne semble pas terminé.  Lorsqu'on dit que les voies du Seigneur sont impénétrables, cela est vraiment vrai.  Je crois beaucoup en l'Esprit Saint car tout au long de notre parcours, il est indéniable qu'il était avec nous et qu'il y est encore fortement.  Tout comme un ami m'a déjà dit, on ne sait pas ce qu'il tricote, mais il tricote en masse pour chacun de nous !  Donc, par un concours de circonstance et avec l'aide indéniable de l'Esprit Saint, nous sommes actuellement à Pucallpa, une grande ville de 500 000 habitants (avec les villages périphériques) en plein cœur de l'Amazonie, dans la mission des Pères des Missions Étrangères (PMÉ).  Nous avons été invités par le Père Gérald Veilleux à y passer un mois.  Tout comme l'invitation, la réponse fut spontanée. Actuellement, à mon grand étonnement, il fait chaud, mais la température ressemble davantage à celle du Québec qu'à celle qu'on peut s'attendre de l'Amazonie parce que c'est l'hiver.  Lorsqu'il fait chaud, on se croirait dans une canicule québécoise et lorsqu'il fait froid à cause de la pluie, on se croirait en plein automne québécois.  Par contre, la température chute et remonte rapidement, comme à Cauday.  Alors s'il fait si chaud l'hiver, je n'ai vraiment pas hâte à l'été prochain !   Vous verrez donc une légère différence dans nos photos. 

Centre-ville, Plaza de Armas, lors d'un défilé.
Centre-ville, Plaza de Armas, lors d'un défilé.

Centre-ville, Plaza de Armas, lors d'un défilé.

Port de Pucallpa et marché no.1.
Port de Pucallpa et marché no.1.

Port de Pucallpa et marché no.1.

LE VOYAGE DANS LES MONTAGNES

Donc, après 2 semaines passées à Lima afin de renouveler nos cartes de résidence, nous avons eu à faire 17 heures d'autobus dans les montagnes, sur des routes en S qui font comme des jeux de bulles qui coulent de haut en bas.  Mais nous, c'était de bas en haut puis de haut en bas.  Nous ne les avons pas vu longtemps ces fameux S, car la nuit est tombée rapidement.  Par contre, nous les avons ressentis assez intensément.  Je sais maintenant ce que pourrait ressentir une balle de tennis.  En fait, je crois que je me sentais davantage comme un métronome.  Sans oublier les précipices que nous avons eu la chance de ne pas voir. J'oubliais les tunnels creusés à même la montagne. Impressionnant ! Certes, nous aurions pu prendre l'avion avec ses innombrables retards, mais le Père nous avait conseiller l'autobus, question de gouter un peu au Pérou.  Aucun regret de l'avoir fait.

LA MISSION DES PMÉ

Comme il s'agit d'une mission qui existe depuis très longtemps grâce au travail des PMÉ, aux dons canadiens et péruviens ainsi qu'à un collaborateur précieux arriver depuis peu qui se voue principalement à cette mission, la fondation PURE ART, cela est très différent de Cauday. Il y a plusieurs activités d'organisés pour les jeunes et ce, dans différentes paroisses.  Déjà à notre arrivée, samedi au petit matin, il y avait plein d'enfants partout dans le centre.  Il y avait plein de vie. Il s'agissait d'enfants membres du projet international des Enfants missionnaires.  

De plus, pour supporter et nourrir des enfants qui vivent dans la pauvreté ou qui vivent des difficultés à la maison, il y a 3 salles à diner dans la région qu'ils appellent "Comedor".  Il y en a une où nous habitons, une seconde qui est située à une dizaine de minutes de marche, et une dernière à 10 ou 15 minutes de mototaxi. Aussi, après le diner, donc après l'école car les classes ont lieu de 7h à 12h30 à cause de la chaleur de l'après-midi, il y a des cours de rattrapage pour supporter ces jeunes.  Plusieurs éprouvent de grandes difficultés au niveau de la lecture.  Un grand merci aux enseignants bénévoles !  Il faut dire que le Père Gérald  est un homme de foi, d'action, avec de grandes valeurs qui lui tiennent à cœur, qui n'a pas peur de prendre le taureau par les cornes et de prendre les décisions qui s'imposent. Il sait créer des liens et s'entourer de précieux collaborateurs. Il est maintenant seul à diriger cette mission car son collègue vient de quitter pour le Canada vers de nouveaux projets après 51 ans de services au Pérou.  Heureusement qu'il y a la présence de deux sœurs MIC pour donner de leur énergie si précieuse, que ce soit au niveau de l'animation missionnaire, des enfants ou des paroisses. Nous travaillerons un peu avec elles et donneront un coup de pouce dans les comedors, le temps de notre séjour.

Préparation du repas et jeunes du comédor 2 en plein travail d'anglais.
Préparation du repas et jeunes du comédor 2 en plein travail d'anglais.

Préparation du repas et jeunes du comédor 2 en plein travail d'anglais.

Des enfants du quartier avec Sr.Colette et Odette avec d'autres enfants du quartier.
Des enfants du quartier avec Sr.Colette et Odette avec d'autres enfants du quartier.

Des enfants du quartier avec Sr.Colette et Odette avec d'autres enfants du quartier.

NOTRE INTÉGRATION

Le père Gérald s'est immédiatement occupé de notre intégration.  Après seulement 4 jours, nous avions l'impression d'être ici depuis plus d'une semaine tellement il nous a présenté de gens, fait voir des endroits ou qu'il nous a proposé de visiter seuls.  Nous avons fait la connaissance de plusieurs enfants qui nous apprécient déjà.  Les enfants sont vraiment beaux et attachants.  André a même enseigné les rudiments de l'anglais à des jeunes de 4e, 5e et 6e année et va assurément le refaire.  Pas évident en espagnol!  3 mots en anglais, 2 mots en espagnols.  Oups! Je veux dire 2 mots en anglais.

English course with the best teacher.
English course with the best teacher.

English course with the best teacher.

Des enfants du comedor sous la responsabilité des MIC.
Des enfants du comedor sous la responsabilité des MIC.

Des enfants du comedor sous la responsabilité des MIC.

DESCRIPTION DES LIEUX

Nous voyageons principalement en mototaxi.  Il y en a des milliers. Tout le centre-ville est asphalté, mais tous les chemins en périphérie sont en terre.  Si vous croyez que les chemins du Québec sont raboteux et maganés... Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! J'en ai des maux de cœurs.  Je n'aurais vraiment pas le pied marin.  De plus, après seulement un voyage, nous sommes dû pour une douche et les vêtements pour le lavage à cause du sable. Les lunettes sont à conseiller, question de se protéger les yeux.  Il y a tellement de poussière et de sable... Ma mère ferait une syncope de voir tout le sable et la poussière qui entre dans une maison. Hi! Hi! À Lima, c'est de la poussière noire provenant des voitures, ici, c'est de la poussière de sable. 

Il y a également de grands centres commerciaux modernes ainsi que de grands cinémas, comme dans tout grand centre urbain.

L'un des comédors est situé sur une artère très passante.  Assis dans la cours en attendant les enfants, je pouvais observer comme une brume à la hauteur des roues des véhicules causée par les tuyaux d'échappements et la poussière.  Beurk !

Il y a souvent de la fumée dans l'air.  Je ne sais pas encore d'où provient cette fumée, mais cela sent un peu comme la fumée de cigarette et m'irrite la gorge.  Je me demande s'il ne s'agit pas de fumée provenant des terrains qu'ils font brûler en Amazonie.  Une théorie, comme cela.

Selon certaines personnes de l'endroit, il faut également être très prudent car il y a beaucoup de vol, surtout envers les étrangers comme nous. Il faut bien choisir sa mototaxi, surtout en allant faire son épicerie.  En connaissant les prix, cela aide à éviter les profiteurs.

Une rue dans les quartiers périphériques et cathédrale de Pucallpa.
Une rue dans les quartiers périphériques et cathédrale de Pucallpa.

Une rue dans les quartiers périphériques et cathédrale de Pucallpa.

Mototaxis bloqués par le défilé du Corpus Cristi.

Mototaxis bloqués par le défilé du Corpus Cristi.

ACTIVITÉS

Dimanche le 18, en ce jour du "Corpus Cristi", nous avons participé à une énorme procession dans la ville.  À notre grande surprise, il n'y a pas que le Pape qui possède une papamobile.  Il existe également l'obispomobile (voiture pour l’évêque).  Le tout fut suivi d'une messe dans la cathédrale (elle était remplie dans sa totalité) et d'un feu d'artifice.  Il y avait du monde partout autour de la cathédrale et dans la "Plaza de armas", juste en face.

L'Obispomobile...!
L'Obispomobile...!

L'Obispomobile...!

Hier, pour la SAN JUAN, nous sommes allés déguster des "juanes" chez nos amies MIC. C'est un met typique de la région qui se mange principalement le jour de la St-Jean.  Il s'agit de riz, de poulet, d'olives et d'un œuf dur enveloppés dans une feuille de bananier. Le tout est bouilli pendant une heure.  Cela représente la tête de Saint Jean le Baptiste.  Lorsqu'on coupe le bout pour l'ouvrir, je crois que cela représente aussi sa décapitation.

Un juan! Dur, dur pour le cholestérol!

Un juan! Dur, dur pour le cholestérol!

Puis, avec Sr. Colette, nous avons fait une visite du 2e port en importance dans l'Amazonie (selon des sources Internet).  Nous étions déjà allés un jour tranquille.  Par contre, en ce jour de la San Juan (St-Jean), fête patronale, il y avait énormément de monde.  Puisqu'en ce jour férié, la coutume veut qu'on aille se plonger dans les eaux sales et polluées de la lagune, question de se remémorer le baptême du Christ, toute la ville était rassemblée au même endroit.  J'exagère beaucoup.  Par contre, il y avait tout de même beaucoup de monde et beaucoup de petits commerçants de toutes sortes, vendant de la nourriture et des breuvages dont je ne garantirais pas la salubrité, mais qui semblaient délicieux.  Comme des pattes de poulet cuits sur du charbon de bois ou des rondelles de saucisses.  Il s'agit tout à la fois d'un grand marché de fruits, principalement de bananes et d'un parc piétonnier dans lequel on retrouve un petit parc d'attraction pour les enfants.  Il y a même une grande roue qui date probablement de la colonisation espagnole.  Il y avait des piscines portables partout, que ce soit en périphérie ou sur les rebords des rues du centre-ville. 

La plage et le marché aux bananes, un jour comme les autres.

La plage et le marché aux bananes, un jour comme les autres.

Le port et le marché 1, un jour bien tranquille.
Le port et le marché 1, un jour bien tranquille.

Le port et le marché 1, un jour bien tranquille.

La plage et le marché 1 le jour de la San Juan (St-Jean). Difficile de se frayer un chemin.
La plage et le marché 1 le jour de la San Juan (St-Jean). Difficile de se frayer un chemin.

La plage et le marché 1 le jour de la San Juan (St-Jean). Difficile de se frayer un chemin.

Au retour, le chauffeur de mototaxi fut très aimable car il nous a mené dans un endroit industriel où l'on décharge le bois coupé dans l'Amazonie.

Décharge pour le bois amazonien.
Décharge pour le bois amazonien.

Décharge pour le bois amazonien.

Sans oublier les nombreuses messes présidées par le Père Gérald auxquelles nous avons assistées.  On retrouve beaucoup d'enfants dans l'assistance et plusieurs autres s'impliquent au niveau des messes et des paroisses.  Loin d'être comme au Québec ou la présence des enfants se fait rare.

Voilà pour ce 5e article. 

Église de la paroisse où nous habitons avec le Père Gérald et une partie de la cour intérieure.
Église de la paroisse où nous habitons avec le Père Gérald et une partie de la cour intérieure.

Église de la paroisse où nous habitons avec le Père Gérald et une partie de la cour intérieure.

Rédigé par André

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